La livre égyptienne s’est maintenue à 7.7301 unités par dollar à la vente aux enchères officielle de 38,8 millions dollars Us, organisée dimanche par la Banque centrale égyptienne, indique l’agence de presse Reuters. Sur le marché noir par contre, la monnaie cairote s’est renforcée, passant de 9.25 à 9.30 livres par dollar, ceci aprés que la banque centrale ait fourni le marché noir avec des devises étrangères et assoupli les restrictions sur les dépôts et les retraits en dollars.
Jouant son va tout, la banque centrale a organisée une vente aux enchères exceptionnelle, offrant 500 millions $ pour couvrir les importations de biens stratégiques. Cette liquidité en devises a abaissé le taux du dollar sur le marché parallèle. Mais pour combien temps cet interventionnisme aura-t-il de l’effet?
Fortement dépendante des importations, l’économie égyptienne fait face à une crise de change. La Banque centrale parvient toutefois, jusqu’ici à éviter la dévaluation en gardant la livre artificiellement forte grâce à ses ventes aux enchères hebdomadaires. L’institution avait levé la semaine dernière les restrictions sur les retraits et les dépôts de devises pour les particuliers et les entreprises qui importent « des biens essentiels ».
Au mois de février, le gouverneur de la Banque centrale, Tarek Amar, avait annoncé que l’Egypte ne fera pas flotter sa monnaie tant que les réserves de change n’auront pas atteint 25 ou 30 milliards de dollars. Plongé dans la conjoncture depuis la chute de Moubarak en 2011, l’Egypte refuse de baisser son taux de change malgré la pression du marché.