L’économie ivoirienne « est restée dynamique en 2015 » permettant ainsi « une réduction de la pauvreté et les déséquilibres macroéconomiques ont été contenus » selon le FMI. Cependant, l’institution a recommandé aux autorités d’anticiper sur de « possibles chocs extérieurs » qui pourraient entrainer « des perturbations » dans la mise en œuvre de l’ambitieux programme de développement du pays.
« L’activité économique est restée dynamique en 2015 dans la plupart des secteurs », a souligné le FMI qui évoque une croissance réelle du PIB de 8,6% en 2015, avec une inflation « contenue à 1,2% en moyenne ».
Le déficit du compte courant externe « est resté à un niveau gérable de 1,7% du PIB », le déficit budgétaire « s’est situé à 3% du PIB comparé à un objectif de 3,7% ».
En outre le crédit bancaire au secteur privé « s’est accéléré en 2015, après une forte augmentation ces deux dernières années, portée par un climat extérieur accommodant, la confiance des investisseurs, et l’amélioration de l’environnement des affaires », a égrené l’institution financière dans son communiqué publié ce mardi.
Anticiper de possibles chocs extérieurs.
La Côte d’Ivoire a pu bénéficier ces quatre dernières années des cours à la hausse de ses matières premières d’exportation (café, cacao, noix de cajou notamment), ainsi que d’un contexte international favorable qui lui a permis de lever avec succès, sur les marchés financiers, Eurobonds et Obligations islamiques en 2015.
Le pays doit toutefois, conseille le FMI, veiller à se prémunir d’éventuels « chocs extérieurs » qui « pourraient provenir des prix des matières premières, de conditions financières moins favorables et des engagements contingents ». Un retournement de situation qui serait de nature à « perturber» la mise en œuvre du PND, le Plan national de développement, qui vise à injecter près de 30 000 milliards FCFA dans l’économie ivoirienne entre 2016 et 2020.
Aussi, le FMI recommande-t-il au gouvernement, « pour maintenir une performance économique forte », « le maintien de la discipline budgétaire, l’augmentation du capital des banques afin de bâtir des marges de manœuvre suffisantes et permettre la conduite de politiques contra cycliques si ces risques venaient à se matérialiser ». L’institution préconise également de veiller à « préserver la viabilité de la dette et la stabilité du secteur bancaire ».
Elargir l’assiette fiscale
La mission du FMI qui a séjourné à Abidjan du 29 février au 15 mars 2016, a souligné l’importance d’une mobilisation accrue des recettes budgétaires en rationnalisant les exonérations fiscales et en élargissant l’assiette fiscale, ainsi que la poursuite d’une politique prudente d’endettement et la surveillance attentive des risques liés aux partenariats publics privés.
« Les perspectives macroéconomiques pour 2016 et à moyen-terme sont positives. La croissance réelle du PIB est projetée à 8.5 % en 2016, accompagnée d’une faible inflation » selon le FMI.