Le gouvernement par l’entremise d’une directive du ministère du commerce et de l’industrie, vient d’interdire les exportations de noix de cajou brutes. Cette interdiction porte sur les noix récoltées durant la période qui court de janvier au 31 mai prochain, a rapporté la circulaire du ministère.
Selon le texte, toute cargaison de noix de cajou brutes destinée à l’export, entre le 31 mars et le 31 mai, devra être confisquée par les autorités compétentes qui visent à servir en priorité le secteur local de la transformation dont les achats sont passés de 4 250 tonnes en 2009, à 2 500 tonnes l’an dernier après un pic à 17 600 tonnes.
Les autorités ghanéennes veulent ainsi redorer le blason de l’industrie locale qui tourne à 5% de sa capacité totale qui est de 65.890 tonnes. Le constat est que dans ce pays, environ 68 000 tonnes d’anacarde (soit 95% de la production totale) sont exportées sous la forme de noix brutes.
Pour pallier à ce phénomène, les transformateurs avaient formulé en 2015, une requête pour l’instauration d’un embargo sur les exportations de noix de cajou brutes. Ce qui n’avait pas plu aux producteurs, désireux de profiter des prix avantageux offerts par le marché mondial tandis que les transformateurs se plaignaient de leur incapacité à s’aligner sur ces prix.