La Côte d’Ivoire a connu une croissance économique de 10,3% en 2015, a annoncé le président Alassane Ouattara, dont les chiffres sont sensiblement supérieures à ceux du Fonds monétaire international (FMI) d’après lequel le taux de croissance ivoirien a été de 8,6%.
“J’ai reçu la mission du FMI la semaine dernière. J’ai dit (aux délégués) que cela faisait quatre ans que nous avions des chiffres différents et que chaque fois, ils revenaient en disant que c’était la Côte d’Ivoire qui était dans le vrai”, a dit le chef de l’Etat à l’ouverture de l’Africa CEO forum à Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire.
Le 15 mars, le FMI avait en effet évalué, au terme d’une mission dans le pays, le taux de croissance à 8,6% en 2015 et annoncé 8,5% pour 2016. Ce n’est pas la première fois que l’on observe un décalage de point de vue entre les deux parties.
Désaccords persistants
En juin 2015, l’institution financière avait indiqué, dans un rapport, que l’économie ivoirienne devait croître de 7,9% à fin 2015 avant de se maintenir à une moyenne de 7,6% entre 2016 et 2017, arguant des incertitudes liées à l’élection présidentielle d’octobre. Alors que le gouvernement ivoirien avançait le chiffre de 9,4%.
Le FMI finira par se raviser en septembre, évoquant toutefois une croissance de 8,6% et 2015 et 2016. Une évaluation qu’il a reconduite la semaine dernière.
Pour la Côte d’ivoire, la confirmation d’une croissance à deux chiffres, à « 10,3% », serait une belle cerise sur le gâteau pour son économie en pleine effervescence avec, selon les données officielles, « une croissance moyenne de 9% » depuis 2012. Un important pas supplémentaire qui rapprocherait un peu plus le pays vers son objectif d’émergence d’ici 2020.
Pour 2016, les autorités projettent une progression du PIB de 9,8%.