Le président de la banque africaine de développement (BAD), Adesina Akiwumi, a appelé le secteur privé à prendre l’initiative, en redoublant d’efforts pour transformer les produits de base en Afrique même et pour diversifier ses économies, surtout dans des secteurs comme les services et le tourisme.
Le secteur privé représente 80 % de la production totale, 90 % des emplois et les deux tiers du total des investissements. « Dans un contexte économique mondial difficile, ce sont les pays africains à l’économie diversifiée qui résistent le mieux aux turbulences économiques », a martelé le président de la BAD en marge de la cérémonie d’ouverture de l’Africa Ceo Forum qui s’est tenue ce 21 mars à Abidjan.
Selon lui, si le contexte actuel est difficile, il représente aussi une grande opportunité, notamment pour les pays riches en ressources, de diversifier leur économie en développant d’autres activités que l’exportation de matières premières. « Le moment est venu pour l’Afrique de grimper dans la chaîne de la valeur ajoutée », a-t-il précisé.
Le président Adesina a détaillé certaines initiatives visant à approfondir l’intégration financière et à accroître les liquidités, notamment le projet de la BAD qui consiste à interconnecter quatre bourses africaines, et une joint-venture conclue avec Bloomberg pour faciliter l’émission d’obligations souveraines et d’obligations de sociétés sur les marchés africains.
Soulignant la hausse des transferts de fonds et l’augmentation des fonds souverains en Afrique, il a ajouté : « Avec toutes ces ressources, l’Afrique peut financer son propre développement, et décider ainsi de la direction à prendre et de son rythme de croissance ».