En tournée de prospection en Afrique de l’ouest, Elizabeth Littlefield, présidente et directrice exécutive de l’OPIC, l’agence américaine de promotion des investissements privés, a annoncé ce mardi, à Abidjan, des investissements de l’ordre de 400 à 500 millions de dollars dans la région d’ici 3 ans.
De fait, l’agence prévoit ainsi étendre sa sphère d’action dans une région restée relativement en marge de ses interventions en Afrique.
« En Afrique entre 2000 et 2015, nous avons investi jusqu’à 2,6 milliards de dollars l’année dernière, dont la moitié est dans le domaine de l’énergie et très peu de ces investissements ont été réalisés en Afrique de l’ouest pour des raisons historiques et linguistiques notamment », a-t-elle avancé au sortie d’une audience avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
Un bureau régional à Abidjan
Un regain d’intérêt qui est acté par l’ouverture d’un bureau régionale dans la capitale économique ivoirienne qui va couvrir l’Afrique de l’ouest et du centre.
« En matière de gouvernance, la Côte d’Ivoire a fait l’un des plus grands progrès qu’aucun pays africain n’a réalisé au cours des quatre dernières années (…) et se positionne désormais comme une pierre angulaire de la croissance pour le marché de 300 millions de personnes à travers l’Afrique de l’Ouest », a indiqué, Elizabeth Littlefield, dans une tribune publiée dans la presse, pour justifier le choix d’Abidjan.
Un progrès qui concerne également le continent qui concentre « près du quart » des « 20 milliards de dollars de portefeuille » détenus par OPIC et qui présente de réelles perspectives d’investissement ; « selon les projections, les économies africaines devraient croître de 30% plus vite que les économies dans le reste du monde », a-t-elle soutenu.
Prêts à long terme
« Nous fournissons des prêts à long terme, des garanties de prêt et d’assurance contre les risques politiques pour les investisseurs du secteur privé, aussi bien grands que petites », et « en tant qu’agence de développement, nous sélectionnons seulement les investissements qui ont un impact positif et durable sur le développement et sur la vie des populations ».
Elizabeth Littlefield qui est accompagné d’ « un groupe d’investisseurs américains et africains de haut niveau » a fait savoir qu’outre l’énergie, des secteurs comme l’agriculture, le tourisme, l’hôtellerie, et les infrastructures sont également ciblés.
A noter que le bureau d’Abidjan est le deuxième ouvert en Afrique sub-saharienne après celui de Johannesburg.