Le Zimbabwe procèdera à l’annulation des licences des entreprises étrangères non conformes à la loi d’indigénisation à partir du 1er avril prochain, a annoncé ce mercredi le ministre de la justice et de l’indigénisation, Patrick Zhuwao. Cette mesure concerne les entreprises détentrices de licences d’exploitation des mines et les banques, qui ne sont pas en règle avec les lois d’indigénisation.
Les autorisés zimbabwéennes avaient laissé aux entreprises étrangères un ultimatum jusqu’en mars 2016, afin de permettre à ces dernières de soumettre des plans sur la façon de se conformer à une loi obligeant les entreprises à céder au moins 51% de leurs parts à la population autochtone.
« les entreprises ont continué à ignorer les lois d’indigénisation du Zimbabwe mises en place par notre président et son gouvernement. Donc soit vous respectez les lois ou vous fermez boutique. » a déclaré Zhuwao.
Adopté en 2008 par décision du président du Zimbabwe, Robert Mugabe, la loi sur l’indigénisation et l’autonomisation économique exige que la majorité des parts des entreprises, soit 51%, soit détenue par des Zimbabwéens. Le dispositif est cependant considéré comme étant un obstacle majeur aux investissements étrangers dans ce pays riche en ressources naturelles.
Les deux plus grands producteurs de platine au monde, à savoir l’americain Anglo Platinum et Impala Platinum et les groupes bancaires standard Chartered Plc et Barclays Plc ont déjà présenté leurs plans d’automatisation, soumis à l’examen du gouvernement.