Le sud-africain Jacob Zuma, qui a longtemps nié toute irrégularité dans le financement public de ces travaux estimés en 2014 à 216 millions de rands (24 millions de dollars à l’époque), a fini par s’excuser.
C’était vendredi soir, dans un discours télévisé adressé à la nation, et suivi par tout le pays. Le président a reconnu avoir eu recours aux fonds publics, reconnaissant avoir commis une faute constitutionnelle. Des figures historiques comme celle de l’archevêque Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix ou Ahmed Kathrada, un militant anti-apartheid, ancien compagnon de lutte de Nelson Mandela, l’appellent à démissionner.
L’opposition, qui demande la démission du président âgé de 73 ans, n’a pas été convaincue par ses déclarations. “Le président cherche à tromper l’Afrique du Sud. Il répète qu’il a toujours voulu rembourser. Mais en fait il n’a jamais voulu payer”, a estimé le dirigeant de l’Alliance démocratique, Mmusi Maimane.
D’après les analystes, une destitution du président n’aurait aucune chance d’aboutir puisque son parti, le Congrès national africain (ANC), dispose de la majorité absolue au Parlement et lui reste largement fidèle. L’ANC a d’ailleurs accusé l’opposition de se servir de cette affaire pour tenter de faire éclater le parti au pouvoir.