En conférence de presse conjointe, le 11 avril avec son homologue français, Jean Michel Sapin, le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, écarte toute éventualité de dévaluation du franc CFA, malgré un contexte économique international difficile.
» Aujourd’hui, il n’y a pas de risque, pas d’éventualité de dévaluation du francs CFA ni dans le court terme, ni dans le long terme, ni dans le moyen terme. Et je le dis au nom de l’ensemble des ministres de la zone franc’’, a t-il précisé.
Lié à l’euro par un système de parité fixe en contrepartie de laquelle les Etats versent 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français, le CFA est basée sur quatre principes dont la ’’fixité’’. Ce qui fait dire à M. Amadou Ba : « nous avons de la prévisibilité et l’avantage que nous en tirons en tant que pays, c’est l’absence d’inflation, contrairement à d’autres pays où la monnaie flotte’’.
Avec une balance commerciale déficitaire, le Sénégal mise beaucoup sur le second principe, à savoir ’’la garantie de la convertibilité illimitée’’, un aspect important pour un pays qui aspire au développement. Le troisième principe, c’est la ’’centralisation des réserves qui joue sur un double niveau, d’abord, la solidarité entre les pays membres de l’Union monétaire et la garantie française derrière’’.
Enfin, le dernier avantage c’est ’’la libre transférabilité’’ qui permet d’aller d’un pays à un autre tout en gardant la même monnaie.
Autant de facteurs qui font que les pays de la zone CFA tiennent à cette monnaie, selon le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances.
Michel Sapin a pour sa part tenu à rappeler que le franc Cfa appartient aux Africains. Une assertion faite lors d’une rencontre des ministres de Finances à Yaoundé le 8 avril dernier (Cameroun) consacrée à la situation économique de la zone franc.’’ Le CFA appartient aux Africains, l’avenir de cette monnaie (…) appartient aux Africains, et la France est parfaitement ouverte à des évolutions des lors qu’elles viennent des pays africains souverains’’, a t-il affirmé.