Les chiffres de l’aide publique au développement sont tombés le 13 avril 2016. Les résultats sont étonnants.
Les données publiées par l’OCDE montrent une reprise de la hausse de 6,9% des APD entre 2014 et 2015, mettant fin à un long cycle baissier. Toutefois, note le rapport, une plus grande part de l’aide est dépensée dans les pays donateurs.
L’aide dépensée dans ces pays émetteurs pour venir en soutien aux réfugiés a doublé pour atteindre 12 milliards de dollars, représentant désormais 9% de l’aide totale classée sous la rubrique APD. Certains se demanderont si le classement de l’aide aux réfugiés dans les pays donateurs est pertinent.
En tout cas, l’Allemagne et la Hollande sont devenues les premiers récipiendaires de leurs propres aides au développement. Quelque 5 pays de l’OCDE ont dépensé environ 20% du budget consacré à l’aide à l’intérieur de leurs frontières.
Ces chiffres renforcent les arguments de ceux qui estiment que l’aide aux réfugiés ne devrait pas grever l’aide destinée aux pays pauvres”, relève Adrien Lovett, directeur général adjoint de l’OCDE. Alors que l’aide consacrée aux réfugiés a doublé en une année, celle destinée aux pays pauvres s’est à peine accrue de 4%, ce qui est une bien mauvaise tendance compte tenu des ODD adoptés en septembre 2015. L’aide de l’UE s’est même contractée de 0,5%.