Affaibli par la chute du prix du baril de pétrole, le Gabon compte aussi s’adonner à des emprunts conséquents pour redresser son économie.
En effet, selon une note de sa direction générale de la dette, le pays envisage de s’endetter à hauteur de 1 645 milliards de francs CFA, de 2016 à 2018.
Des emprunts qui s’échelonneront comme suit : 896 milliards en 2016 (constitués de 88,8% d’emprunts extérieurs contre 11,2% intérieurs), 440 milliards en 2017 (72,7% contre 27,3%) et 309 milliards en 2018 (61,1% contre 38,9%).
En 2016, « le regain de la croissance économique, notamment des activités du secteur hors pétrole, porterait à la hausse les recettes budgétaires attendues par l’Etat », explique la direction générale de la dette. « Toutefois, l’ampleur des dépenses relatives à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football et l’urgence des besoins en infrastructures de soutien à la production et aux secteurs sociaux de base justifieraient le maintien des emprunts à un niveau conséquent ».
En outre, au regard des agrégats macroéconomiques et financiers et du profil de l’endettement futur, la dette publique du Gabon – qui tire jusque là la moitié de ses recettes budgétaires de l’or noir – demeurerait viable à court, moyen et long terme sur la période 2016-2030, selon la même source : « le taux d’endettement pour les quinze prochaines années serait en moyenne de 30,2% du PIB ; bien que ce ratio d’endettement se situerait à un niveau proche du seuil stratégique ».
Par Nephthali Messanh Ledy