Des propos du gouverneur de Bank Al Maghrib, la banque centrale marocaine, relayés par Bloomberg, ont remis au goût du jour la question de la convertibilité du dirham.
Dans son intervention faite à Washington en marge des printemps de la Banque Mondiale et du FMI, Abdellatif Jouahri a estimé que le Maroc serait “quasiment prêt à franchir le pas”, en concertation avec les organismes multilatéraux que sont le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, avec lesquels des discussions ont eu lieu la semaine dernière.
M. Jouahri a déclaré que les autorités financières du Royaume, vont discuter avec les responsables du FMI, du calendrier et des étapes nécessaires pour le lancement de l’abrogation de la non-convertibilité du dirham.
«Cette mesure inédite qui a, depuis plusieurs décennies, fait l’objet de recommandation au Royaume, de la part du FMI, aura théoriquement pour objectif stratégique de faciliter l’intégration de l’économie marocaine à l’économie mondiale, notamment aux marchés financiers internationaux, dans lesquels, le Maroc est l’un des acteurs africains les plus en vue», selon Bloomberg.
Des discussions sur le sujet auront lieu le mois prochain au Maroc, en marge d’une réunion avec le FMI concernant le renouvellement de la ligne de 5 milliards de dollars, que le Maroc compte renouveler, sans pour autant l’utiliser.
Le média américain fait savoir aussi que le wali de BAM a affirmé que le processus prendrait plusieurs années et que le Maroc envisagerait d’abord, un élargissement des bandes de fluctuation du dirham, et observera la façon dont le marché traiterait ce changement.
Puis, a-t-il ajouté, la valeur du dirham sera graduellement laissée à définir, par les forces du marché, avec toutefois, une intervention limitée.
Actuellement, dirham. qui n’est pas une monnaie librement convertible, est soumis à un système de change non flottant, son cours est établi par rapport à un panier de monnaies comprenant les devises dollars et euros.