L’agence de notation Moody’s fait passer la note du Gabon de Ba3 (non-invesment grade spéculative) à B1 (hautement spéculative).
L’agence fonde son appréciation sur le recul de 4,5 points des revenus du pays en part du PIB. En dépit de la réduction des dépenses publiques, les besoins en liquidité du pays par des mécanismes de prêt ont atteint jusqu’à 10% du PIB en 2015. La tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2017. Plus inquiétant encore, l’augmentation rapide des intérêts de la dette gabonaise passés de 5% du PIB en 2014 à 11% en 2015.
Concernant le Congo, la situation est plus alarmante, la note souveraine passant de B1 à B2. L’agence prévoit un épuisement des réserves fiscales du pays à la fin 2017. Les recettes publiques ont chuté de 48% en 2015. Pendant ce temps, les besoins en financements du gouvernement sont montés à 23 % du PIB.
Avec un déficit public qui plafonne à 16% du PIB en 2016 et une dette publique qui a pris l’ascenseur, passant de 21% en 2013 à 54% en 2016, il est clair que l’urgence du gouvernement formé dimanche dernier se résume en un mot: économie.