Après une période 2012-2015 de croissance faible, une moyenne de 1,8 % du PIB, la Guinée devrait connaître un « regain de l’activité » dès cette année avec une hausse du PIB réel de 3,7%, annonce le communiqué sanctionnant la mission du FMI qui a séjourné dans le pays du 25 avril au 5 mai.
« Les perspectives macroéconomiques pour 2016 et le moyen terme suggèrent une regain graduel de l’activité. La croissance du PIB réel devrait atteindre 3,7% en 2016, avec une inflation restant à un niveau à un chiffre. La croissance devrait augmenter à environ 4% en moyenne sur le moyen terme » souligne la mission.
La fièvre Ebola a certes été un boulet pour l’économie guinéenne, mais le pays a tout même enregistré des avancées encourageantes, note le communiqué, avec « la baisse significative de l’inflation de 22% en 2011 à 7,7% à fin mars 2016, …, la création d’un compte unique du trésor, et un nouveau code des marchés publics conforme aux meilleures pratiques internationales » et « la forte amélioration de la fourniture d’électricité (provenant du nouveau barrage Kaleta). »
Recommandations
L’équipe du FMI a formulé des recommandations visant notamment à « à assurer que les finances publiques à moyen terme restent sur une base soutenable et que les déséquilibres macroéconomiques demeurent contenus », outre l’atteinte des objectifs du programme FEC 2016 (Facilité élargie de crédit).
L’on note, au nombre des prescriptions, la gestion transparente des marchés publics, l’élargissement de l’assiette fiscale et le maintien de la masse salariale à « moins de 6% du PIB », » ce qui créerait « l’espace budgétaire nécessaire pour les projets d’infrastructures publiques et pour l’augmentation des dépenses sociales ».
En outre, « la mission se félicite du nouveau plan d’inclusion financière des autorités qui facilitera le partage des dividendes de la croissance à travers le développement des institutions de microfinance, des services bancaires mobiles, et l’amélioration de l’accès des ménages aux services bancaires », indique le texte.