La croissance en Afrique subsaharienne va s’affaisser à 2,5% cette année contre une attente de 3%, annonce la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les Perspectives pour l’économie mondiale.
Pour l’institution, trois facteurs ont motivé cette révision à la baisse : la « faiblesse persistante » des prix des produits de base, la baisse de l’activité mondiale et le « durcissement des conditions de financement ».
La baisse de forme des pays exportateurs de pétrole devrait en principe booster la consommation dans les pays importateurs avec le recul de l’inflation, mais la sécheresse qui frappe la région, associée au « niveau élevé du chômage et à la dépréciation des monnaies », devrait atténuer cet avantage, avance le rapport.
En outre, selon la Banque mondiale, « l’investissement devrait ralentir dans bon nombre de pays à mesure que les pouvoirs publics et les investisseurs réduisent ou repoussent leurs dépenses d’équipement dans un climat d’assainissement des finances publiques ».
La croissance mondiale recule à 2,4%
Pour des raisons presque similaires, la Banque mondiale a ramené ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 à 2,4 %, par rapport aux 2,9 % annoncés en janvier dernier. Avec comme explications « les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l’atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux ».