La société civile mozambicaine affiche son désaccord quant à la réévaluation de la dette du pays par le Crédit Suisse et la Russia VTB Bank. Elle appelle ainsi l’Etat à ne pas honorer une dette jugée « illégale ». Au total, le pays doit à ses créanciers une enveloppe de 1,86 milliards de dollars, contre 178 millions au départ.
Selon le communiqué signé par 25 organisations de la société civile mozambicaine, « l’accord signé par le gouvernement est illégal puisque la législation du Mozambique prévoit que tout emprunt et toute garantie qui excède une période d’un an, doivent être approuvé par le Parlement ».
L’Etat doit ainsi payer 7 % de service pour cet emprunt contracté par la Mozambique Asset Management, une société d‘État en charge de la construction d’un chantier naval dans la capitale Maputo et dans une autre ville dans le nord du pays. Un taux largement au-dessus des 2,5% pratiqués sur les marchés internationaux.
Le Mozambique Asset n’avait pas respecté la datte échéance du 23 mai dernier où il devait verser 178 millions de dollars mettant sous pression le gouvernement menacé de devoir faire face à un défaut de paiement.
Les signataires précisent aussi que la dette en question constitue une entorse règles financières du pays, en ce sens qu’elle dépasse les limites du budget 2013 auquel elle est attachée et qu’elle n’a même pas été planifiée dans la loi des Finances de cette année-là.