C’est ce 23 juin que la Guinée a décidé de rendre opérationnel le Comité interministériel et la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) en vue de la mise en œuvre urgente des recommandations du Groupe intergouvernemental d’action contre le Blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), dont elle est membre. Cette décision vise aussi à lutter contre le financement du terrorisme.
Selon le gouverneur de la Banque Centrale guinéenne, Lounceny Nabé, la complexité du blanchiment de capitaux et ses multiples méandres rendent difficile toute évaluation de ses impacts. « Malgré l’absence de chiffres précis, les conséquences négatives des produits de la criminalité sur l’économie et la société sont bien connues », a-t-il martelé.
Pour contrer efficacement le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la Guinée est non seulement invitée par ses partenaires à rendre opérationnelle la CENTIF. Mais aussi, Il faut que le pays puisse « incriminer le trafic illicite de migrants, la traite d’êtres humains, la contrefaçon, le délit d’initiés et la manipulation du marché ainsi que la cybercriminalité ».
Dans le même sillage, la Guinée est également appelée à édicter des directives pour les entreprises et professions non financières désignées et s’assurer que celles-ci mettent effectivement en œuvre les mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.