La Banque nationale de développement économique(BNDE)a tenue ses assemblées générales le 20 juin dernier. Constat, un total bilan en hausse de 36 % à 76 milliards de FCFA et un résultat à 62 millions de FCFA qui exprime toute la difficulté à développer un modèle de banque de développement dans le contexte sénégalais. Résolument orientée vers le financement de l’économie réelle (Agriculture, BTP, PME-PMI), l’institution dirigée par Thierno Seydou Sy a apporté des concours de 24 milliards FCFA à 247 entreprises. Il sied de préciser que les PME, qui représentent 80% du tissu productif du Sénégal,
ne reçoivent que 16% des prêts bancaires. C’est ce contexte qui avait poussé l’Etat du Sénégal à la mutation de l’ex Fonds de promotion économique en une banque des PME devenue BNDE.Tenant compte de l’impact de la BNDE sur l’économie réelle, des analystes estiment que l’Etat du Sénégal devrait constituer un pool financier fort incluant la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC) le fonds national des investissements stratégiques (Fonsis) et au fonds de garantie des investissements prioritaires ( Fongip). L’idée c’est de doter le pays d’un bras financier ayant suffisamment de surface financière et de garanties pour accompagner les chantiers du Plan Sénégal Emergent. En dépit de tous les espoirs dont on est en droit de fonder sur elle, la BNDE ne pèse encore qu’à peine 1% des parts de marché du secteur bancaire.
Encadré
Un actionnariat éclaté
L’actionnariat de la BNDE combine des acteurs publics et privés dans un partenariat public-privé, novateur sur la théorie mais potentiellement conflictuel sur la pratique. Mais jusque-là l’attelage tient bon. L’Etat du Sénégal et la Bridge Bank y détiennent respectivement 34,09 et 32,73%.
Viennent ensuite la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD, 9,09%), Axa (5,49%), la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS, 5,45%), l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES, 5,45%), NMA Sanders (5,08%) ainsi que des particuliers (2,21%) et Sedab SARL (0,40%).