Face aux parlementaires, le président Ali Bongo, candidat à sa propre succession aux présidentielles du 27 août, a dressé son bilan, mardi 28 juin juin 2016. «Le Gabon est passé d’une économie de rente à une économie de transformation», déclare-t-il, chiffres à l’appui. La croissance moyenne de 5,5% entre 2009 et 2015, en opposition aux 1% engrangées entre 2005 et 2009, constitue l’aspect le plus tangible de ce premier septennat marqué aussi sur le plan social par la mise en place de la couverture maladie universelle et la construction de 300 salles de classe. Au niveau de l’économie, le lancement des unités de transformation de bois et de manganèse est venu sanctionner un fort parti pris du Palais de bord de mer contre les exportations de matières premières à l’état brut. En sept ans, le Gabon a construit 1572 de routes bitumées contre 900 km entre 1960 et 2009. Reste le problème du logement sur lequel, Ali Bongo estime « nourrir les plus grandes frustrations». En effet, seuls 3 762 logements ont été construits contre les 5000 promis par le candidat Ali Bongo.
Fort de ses projets dans l’ agro-industrie et dans la transformation locale des produits miniers, Ali Bongo, « peu populaire dans les cercles des multinationales », peut-il être réélu facilement? Le scrutin à un seul tour caractérisant les présidentielles gabonaises lui dispense en tout cas d’user de la célèbre formule de « 1 tour KO » qui a fait florès entre Conakry, Abidjan et Niamey.