Par Nephthali Messanh Ledy,
Trois mois après son investiture à la tête de l’Etat béninois, Patrice Talon a réussi son premier test sur le marché sous-régional de l’UMOA. En effet, l’emprunt obligataire émis par son pays le 28 juin 2016 a rencontré une forte adhésion : une sur-souscription de 202 milliards de F CFA contre 150 milliards sollicités, soit un dépassement de 52 milliards.
« La réussite de cette opération traduit le retour de la confiance du marché financier à l’égard du Gouvernement et constitue une marque de reconnaissance des efforts en matière de gouvernance publique et d’amélioration de sa crédibilité », indique son gouvernement.
Un résultat commenté cet après-midi par Abdoulaye Bio Tchané, ministre du Plan et du Développement, lors d’une conférence de presse à Cotonou : « Ce succès nous permet d’être optimiste. (…) Il appelle à une gestion orthodoxe et raisonnable ».
Destinées aux opérations urgentes, ce premier emprunt du régime dit de la rupture devra également servir à payer les arriérés des PME, les arriérés sur la dette publique – estimée à 2.101,17 milliards de F CFA au 31 mars 2016, l’investissement PIP et à redynamiser le secteur privé. « C’est une décision opportune car nous ne voulons pas voir notre pays à la faillite », explique Abdoulaye Bio Tchané.
Par ailleurs, nouvelle annonce du ministre, le Bénin a pris « la sage décision » de suspendre tous les accords PPP et de les réviser un à un.
Un commentaire
Je ne comprends pas.. la levée de fonds estimé à environ 200 milliards de CFA doit servir à éponger des arrièrés estimés à 2 100 milliards de CFA ? Lol…
Et puis logiquement, un emprunt sert plutôt à investir et à générer des revenus pas à payer des dettes.. C’est mon avis.