« Le titre SIB est une valeur sûre et certaine selon les analystes financiers »
La Société ivoirienne de banque (SIB) va émettre sur le marché de la BRVM 20% de ses actifs, soit 2 millions d’actions, dans le cadre du processus de cessions des actifs de l’Etat ivoirien, du 18 au 29 juillet prochain. En marge de la conférence de presse tenue ce 8 juillet, le directeur général, Daouda Coulibaly, est revenu sur les résultats en progression de l’établissement qui s’est hissé de la 8ème à la 3ème place du marché ivoirien en l’espace 5 ans.
Que pouvez-vous nous dire sur les titres qui seront mis en vente ?
Pour les analystes financiers, il s’agit de valeurs sûres et certaines dans lesquelles les Ivoiriens gagneraient à investir et c’est pour cela qu’il faut saluer le geste de l’Etat de Côte d’Ivoire qui a cédé 5% de parts supplémentaires pour atteindre le niveau de 20% d’actions à émettre sur le marché.
Pouvez-vous revenir sur les résultats du dernier exercice ?
Les résultats de 2015 sont très intéressants. Comme j’ai eu à le dire, notre PNB (produit net bancaire, ndlr) a augmenté de plus de 10% et pour le résultat net nous avons progressé de 75% pour finir à 15 milliards FCFA contre 8,5 milliards en 2014, ce qui représente une progression importante.
Et ce qu’il faut retenir, c’est surtout le fait qu’il s’agit d’une croissance solide dans la durée parce que nous respectons l’ensemble des ratios qui sont imposés par la commission bancaire mais aussi par les normes internationales. Nous améliorons à la fois nos coefficients d’exploitation, c’est-à-dire que nous avons une maîtrise de nos frais généraux, et nous avons également une maîtrise de nos risques, ce qui est très important pour une banque. Notre taux de provisionnement va au-delà de 90% et je ne connais pas beaucoup de banques qui aient atteint ce niveau-là dans l’environnement de l’UEMOA.
2015 a donc effectivement été une année exceptionnelle pour nous. Si l’on regarde le total bilan, il a quasiment progressé de quasiment 50% d’une année sur l’autre, ce qui est une performance remarquable. Je dirai, pour illustrer, qu’alors que le marché bancaire a cru de 14 à 17%, la SIB a grandi de 50% ; donc vous voyez l’effort qui a été fait.
Quels sont les principaux atouts de la SIB qui doivent donc inciter à souscrire à cette opération ?
Les principaux atouts, c’est la solidité de la SIB, c’est son adossement à un grand groupe bancaire africain qui est le premier du continent en termes d’actifs hors Afrique du Sud. Le groupe Attijariwafa Bank a un savoir-faire et une expérience qui sont mis à la disposition de la SIB. Ce qui se traduit entre autres par la mise en place en Côte d’Ivoire de tous les métiers du groupe dans lesquels il est le leader au Maroc, à savoir le leasing, le crédit-bail, l’assurance, l’affacturage, le crédit immobilier etc. Il y a donc un savoir-faire qui est en train de s’exporter vers la Côte d’Ivoire avec un appui très fort du groupe.
Qu’envisagez-vous en termes de grandes perspectives pour les prochaines années ?
En termes de perspectives, nous parlons de croissance solide et bien enracinée. A l’horizon 2020, nous visons un PNB de plus de 66 milliards FCFA (43,7 milliards en 2015 ndlr) et un réseau d’agences proche de la centaine. Notre résultat va continuer à progresser dans une moyenne de 10 à 15% chaque année. C’est donc des objectifs ambitieux mais qui sont atteignables.
Propos recueillis par Jean-Mermoz KONANDI, Abidjan