Par Jean-Mermoz KONANDI.
Les investissements enregistrés au CEPICI, l’agence gouvernementale de promotion des investissements, au premier semestre ont bondi de 25% à 219 milliards FCFA, par rapport aux six premiers mois de 2015. L’information a été donnée ce mardi au cours de la conférence animée par Emmanuel Essis, le directeur général de l’agence.
Le fait notable est que hormis le secteur privé local qui représente 31% de ces investissements, le Togo devient le principal investisseur étranger au guichet du CEPICI avec 18% des ressources, détrônant le Maroc (qui recule à 15%) et la France (7%). Suivent ensuite le Sénégal (6%), l’Ile Maurice (4%) et le Liban (3%). Globalement, 80% des investissements enregistrés sur la période proviennent du continent, relève les chiffres du CEPICI. « Le défis reste donc de parvenir à attirer les grands investisseurs occidentaux » a commenté M. Essis.
Autre fait remarquable, le rééquilibrage des investissements, jusque-là dominés par le BTP, au profit de l’agro-industrie (25%), les deux secteurs représentant un peu plus de la moitié du volume des investissements. Une tendance dans la lignée des ambitions du gouvernement qui mise désormais sur l’industrialisation du pays. Et pour Emmanuel Essis, il s’agit désormais, « après avoir fait la promotion de la destination Côte d’Ivoire, de cibler les pays et investisseurs à même d’accompagner cette volonté politique d’industrialisation »
Reste pour les six prochains mois à attirer 591 milliards FCFA d’investissements afin d’atteindre l’objectif de 810 milliards fixé par le gouvernement, soit 140 milliards de plus par rapport à 2015.
Dans l’attente du prochain Doing Business
Classé 142ème sur 189 pays lors de la dernière évaluation de 2015 (Doing Business 2016), le pays ambitionne se hisser dans le top 50 du Doing Business d’ici 2018. Et pour cette édition 2017, attendue sous trois mois, Abidjan espère intégrer le top 100 et compter parmi les dix pays les plus réformateurs au monde. Pour ce faire, c’est un total de 17 mesures de réformes portant sur 8 indicateurs (sur les 10 que compte l’évaluation) qui ont été initiées depuis un an pour améliorer le climat des affaires.
L’enjeu ultime est d’attirer davantage de capitaux pour réussir le pari de compter parmi les économies émergentes d’ici 2020.
Pour rappel, le CEPICI, le guichet unique dédié aux investissements en Côte d’Ivoire, documente une part importante des investissements réalisés (nationaux et étrangers) dans le pays. Elle octroie notamment des agréments qui donnent droit à de nombreux avantages prévus dans code des investissements.