Le premier ministre de la Guinée Equatoriale, Francisco Pascual Obama Asue,appelle l’Afrique à se mobiliser pour le développement durable. Présent à Marrakech à l’ouverture du Forum Africain des Énergies Renouvelables, qui se tient les 15 et 16 juillet 2016, le premier ministre guinéen a appelé les pays africains à impliquer le secteur privé africain afin de garantir le maximum d’impacts notamment dans la création d’emplois. « Les pays d’Afrique Centrale, à l’approche de la COP 22 se sont mobilisés à tous les niveaux pour présenter des propositions complètes ». La Guinée Equatoriale qui a mis en place un laboratoire national pour l’environnement a adopté récemment une stratégie nationale de réduction d’émission de dioxyde de gaz. Pays insulaire pétrolier, la Guinée Equatoriale entend jouer un rôle d’avant garde dans la transition énergétique. Pour sa part, Mustapha Bakoury, patron de Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN), a déclaré que « le véritable engagement à la COP 22 c’est de s’engager afin que la planète ne dépasse pas le seuil de 2 degrés qui rendrait certaines parties du globe, notamment les territoires insulaires, vulnérables ». Et le patron de l’agence marocaine en charge de l’énergie solaire de souligner que l’Afrique doit se prendre en charge en ayant confiance en elle même et en faisant preuve de volontarisme. « Le choix de la Guinée Equatoriale comme invité d’honneur est, poursuit le haut cadre marocain, la preuve qu’il n’y a pas à opposer le pétrole et les fossiles aux énergies renouvelables: il faut trouver la bonne dynamique et la bonne complémentarité ». L’Afrique qui dispose de l’un des meilleurs potentiels en Energie renouvelable (solaire, hydroélectricité, éolienne…) a les moyens de réussir sa transition énergétique. Le Maroc envisage d’atteindre 42% de la capacité installée en Energie renouvelable d’ici 2020. Il est désormais question depuis le discours du Roi Mohammed VI à la COP 21 de rehausser cet objectif à 30% en 2030. Le royaume peut compléter sur la centrale solaire Noor, qui a eu à relever les défis technologiques et financiers pour devenir la plus grande centrale au monde.
Dans cet élan de l’engagement africain pour la transition énergétique, le tchadien Hassan Adoum Bakhit, Commissaire du Département des Infrastructures et du Développement Durable, a rappelé que l’Afrique Centrale, qui présente un taux d’électrification de 13%, présente pourtant un potentiel hydroélectrique de 640 GW par an, soit le plus élevé d’Afrique. « Il y a un enjeu important à développer le secteur énergétique », poursuit le commissaire mettant en exergue la vision régionale à l’horizon 2035. Le développement d’un marché régional et d’un réseau régional de transport d’électricité font partie de ce plan qui inclut le mix énergétique au rang des priorités. La finalisation du programme régional de mini centrales hydroélectriques pourrait être un pas important dans le développement du renouvelable.
AdamacWade