La Côte d’Ivoire se lance dans l’expérimentation de l’allocation de revenus de type RSA, revenu de solidarité active, qui assure un revenu minimum en France.
35 000 ménages ivoiriens sélectionnés parmi les plus vulnérables vivant en milieu rural percevront sur cinq ans une allocation trimestrielle de 36 000 francs CFA, soit environ 55 euros, en vue d’améliorer leurs revenus et donc leurs niveaux de vie.
Le programme, financé à hauteur de 25 milliards FCFA par la Banque mondiale et 2,5 milliards par l’Etat ivoirien veut s’inspirer « du modèle brésilien de lutte contre la pauvreté qui consiste à redistribuer régulièrement un montant permettant aux ménages d’améliorer leur consommation et de mieux accéder aux services sociaux de base », a indiqué ce 18 juillet Kipéya Koné, le coordonnateur, à l’occasion de l’inauguration du siège de « L’unité de gestion du projet des filets sociaux productifs » à Abidjan.
La phase pilote va concerner 5 000 ménages sur une durée de 12 mois en vue de faire une première évaluation avant de poursuivre l’expérimentation. « Ce projet n’est pas une action de solidarité ponctuelle. C’est un accompagnement dans la durée des populations vulnérables à travers un investissement que nous allons évaluer au bout d’une période », a expliqué M. Koné.
L’idée poursuivie par le gouvernement est de favoriser un meilleur impact de la croissance ivoirienne souvent critiquée parce que peu « inclusive », avaient fait remarquer les institutions de Bretton Woods.
Pour Moussa Dosso, le ministre en charge de l’Emploi et de la Protection sociale, « les filets sociaux productifs vont permettre de prolonger en milieu rural les réponses concrètes du gouvernement à la pauvreté qui sévit dans les zones cibles ».