Suite à la découverte de 1,35 milliard de dollars d’emprunts dissimulés aux institutions financières internationales, le Mozambique se penche sur l’évaluation de sa dette extérieure. Pour ce, l’Etat a engagé le groupe américain de conseil financier et de gestion d’actifs Lazard, a annoncé le ministère des Finances le 18 juillet.
Le cabinet d’avocats international White & Case LLP a été également retenu en tant que conseiller juridique du gouvernement mozambicain dans ce même cadre.
Une mission d’experts qui devait se rendre à Maputo pour évaluer les comptes publics et donner leur feu vert au versement d’une nouvelle tranche de prêt, avait d’ailleurs été suspendu le 15 avril dernier par le Fonds monétaire international (FMI). La raison en est que l’institution avait découvert des prêts contractés par des entreprises d’Etat auprès de Credit Suisse et du groupe russes TB Bank qui n’ont pas été intégrés dans les statistiques officielles.
Ces prêts, qui ont été contractés en toute opacité en 2013 et 2014 et qui ont servi à financer des embarcations militaires et des installations portuaires destinées à la protection des infrastructures stratégiques, ont catapulté la dette publique du pays à 86%.
Toutes choses qui ont conduit l’agence de notation financière Moody’s a abaisser la note souveraine du Mozambique de «Caa1» à «Caa3», ce qui indique une forte probabilité de défaut.