Par Élisabeth K,
Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a signé hier le décret fixant les règles d’origines et les méthodes de coopération administrative applicables aux produits importés de l’Union européenne (UE), dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE). Ce décret signé, le démantèlement tarifaire programmé pour ce jeudi 4 août, peut commencer.
Dans un communiqué signé le 02 août dernier, Jean Tchoffo, président du Comité chargé du suivi de la mise en œuvre de l’APE bilatéral Cameroun-UE, tout en soulignant le caractère progressif du démantèlement, précise : « concernant particulièrement les produits du premier groupe, le taux de réduction applicable sera de 25% par an sur une période de quatre ans ». Le 1er groupe en question comprend entre autres, les produits pharmaceutiques, engrais, pesticides, tourteaux, papier journal, livres, brochures, journaux, etc. Mais aussi les véhicules et matériels pour voies ferrées, les fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides…
Cependant, alors que le Cameroun s’apprête à procéder au démantèlement tarifaire consacré par l’entrée en vigueur de l’APE d’étape ratifié il y a deux ans avec l’Union européenne, plusieurs aspects restent en suspens. Notamment l’accord régional complet auquel la configuration Afrique centrale souhaiterait aboutir. Jusqu’ici, le Cameroun est le seul pays à s’engager.
Samedi dernier à Malabo, la Conférence des chefs d’Etats de la CEMAC réunie en session extraordinaire pour examiner l’état des négociations a clairement opté pour une démarche solidaire. Les autres pays de la configuration Afrique centrale souhaitent poursuivre les négociations afin d’aboutir à la conclusion d’un accord régional « complet, équilibré et équitable au plan commercial et financier, capable d’accompagner le développement de la région », selon les termes du communiqué final ayant sanctionné leurs travaux samedi dernier à Malabo.