Il symbolisait cette Afrique renaissante qui avance au gré des épreuves. Celle qui entreprend, transforme et crée des emplois en déjouant les pièges du système. André Soumah s’en est allé vendredi 5 août, digne dans l’épreuve suprême, entouré de ses proches.
Ceux qui l’ont côtoyé retiendront le souvenir d’un homme de courage et de conviction, d’un entrepreneur à l’optimisme inoxydable. D’un capitaine au franc parler qui alliait grandeur et simplicité. D’un africain affranchi qui croyait en la force des arguments.
Professionnel dans la structuration financière, il a réussi à bâtir un empire, fruit de son labeur, brique par brique, en délivrant un service de classe mondiale à travers ses différents bureaux.
Hélas, nul n’étant prophète en son pays. André avait souvent rencontré cette maxime dans un continent non encore préparé à la réussite de ses enfants. Trop souvent, l’Afrique l’a combattu, a voulu lui barrer la route.
Loin de lui fournir un quelconque avantage, les dirigeants de son pays, la Côte d’Ivoire, lui ont toujours préféré les multinationales.
Mais l’homme au large sourire ne s’est jamais découragé, tirant de toutes ces épreuves assez de force et de philosophie pour toujours rebondir là où on l’attendait le moins. Pas plus que ne le disait Anatole France sur la tombe de Zola, ce n’est pas par des lamentations qu’il convient de saluer la mémoire d’un tel homme, « c’est par de mâles louanges et par la sincère image de son oeuvre et de sa vie ».
Adama Wade