« Crédit-bail, accès au financement et croissance économique » : c’est autour de ce thème que la Banque mondiale et la SFI (via le programme Africa Leasing Facility) ont réuni 200 experts internationaux et acteurs du crédit-bail à Abidjan depuis ce lundi. L’idée est de promouvoir et contribuer à l’appropriation de ce mode de financement alternatif encore peu utilisé, en général, sur le continent.
En 2014, le marché du crédit-bail représentait en effet 1% des encours bancaires en Côte d’Ivoire, soit 60 milliards FCFA contre par exemple 15% en Afrique du Nord (entre 500 et 1 000 milliards FCFA selon les sources).
« Les PME qui représentent 80% des entreprises sont faiblement financées. Il est temps de les inciter à aller vers le crédit-bail … » a indiqué Akpess Yapo, le représentant du ministre de l’Economie et des Finances.
« C’est un outil innovant qui servira de bouffée d’oxygène aux PME » a soutenu pour sa part Pierre Laporte, le directeur résident des opérations de la Banque mondiale, non sans déplorer le lourd handicap que représente le manque d’accès au financement qui compromet bien de projets de développement de ces entreprises.
De 2008 et 2015, le marché du crédit-bail en Afrique a plus que doublé passant de 300 millions à 800 millions de dollars (hors Afrique du Sud et Nigeria), selon Alejandro Alvarez, Manager de l’unité Finances et Marchés Afrique du groupe de la Banque mondiale. Ce qui donne une idée du potentiel d’un segment encore largement sous exploité.
La Côte d’Ivoire qui s’ouvre à ce mode de financement alternatif, a fait voter au parlement, en décembre dernier, une loi portant organisation du crédit-bail en vue notamment d’apporter des garanties au secteur financier.
Pour mémoire, le crédit-bail se définit comme une opération financière et commerciale par laquelle le crédit bailleur (établissement financier) achète à la demande du crédit-preneur (PME, …) auprès d’un fournisseur, un bien en vue de le donner en location, pour une durée déterminée, contre paiement d’une redevance périodique. Il présente l’avantage de ne pas exiger absolument de garantie.
Directeur de publication de Financial Afrik. Dans la presse économique africaine depuis plus de 20 ans, Adama Wade a eu à exercer au Maroc dans plusieurs rédactions, notamment La Vie Industrielle et Agricole, La Vie Touristique, Demain Magazine, Aujourd'hui Le Maroc et Les Afriques. Capitaine au Long Cours de la Marine Marchande et titulaire d'un Master en Communication des Organisations, Adama Wade a publié un essai, «Le mythe de Tarzan», qui décrit le complexe géopolitique de l’Afrique.
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