Lancé le 20 juin 2016, le deuxième Sukuk émis par l’Etat sénégalais cherchait 150 milliards de F CFA (228,6 millions d’euros) sur le marché financier de l’Uemoa. Un Sukuk record pour le Sénégal qui a pu récolter 200 milliards de F CFA (305 millions d’euros), la demande de souscription atteignait les 233 milliards de FCFA. Cerise sur le gâteau, cette opération est la moins coûteuse que l’ensemble des opérations financières réalisées par l’Etat sénégalais depuis 10 ans, apprend-t-on.
Le Sénégal cherchait lors de cette opération, une levée 150 milliards de F CFA, à travers 15 millions de parts (Sukuk) d’une valeur nominale de 10 000 FCFA l’unité pour les investisseurs.
Le Sukuk en Afrique, un véritable engouement
L’engouement africain pour les obligations islamiques, dénommées «sukuks», est plus fort que jamais dans un continent, où les anciens élèves (Soudan, Afrique du Sud), désormais habitués à ce système qui fait ses preuves, côtoient les novices (Côte d’Ivoire, Niger) qui ne manquent pas d’ambition.
Apres un premier Sukuk lancé en novembre 2015, la Cote d’Ivoire est revenue à la charge en début du mois août avec un emprunt obligataire de 150 milliards de F CFA, sous forme d’obligations conforme à la charia.
Le Niger s’était aussi introduit dans la finance islamique, le troisième État de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) à se lancer sur le marché de la finance islamique, après le Sénégal et la Côte d’Ivoire. L’Afrique du Sud a également émis un sukuk de 500 millions de dollars. Le Nigeria, la Tunisie et le Maroc y réfléchissent également.