Le gouvernement va miser « une centaine de milliards FCFA » (152,4 millions d’euros) pour faire souffler la SIR, la société ivoirienne de raffinage, la plus importante entreprise du pays en termes de chiffre d’affaires.
Cet appui financier « dimensionné aux besoins de l’entreprise et non reconductible » fait suite à un audit diligenté entre 2012 et 2014 qui a mis à nu « des difficultés d’ordre organisationnel, comptable et financier ».
L’idée est de « sauver » une entreprise qualifiée de « stratégique » et « lui redonner une situation financière conforme aux ambitions de notre pays dans le domaine du raffinage de produits pétroliers » selon le gouvernement.
Le fait est que la SIR dont le chiffre d’affaires en 2012 atteignait 1 608,5 milliards FCFA, soit 2,4 milliards d’euros, ploie sous un endettement abyssal d’après certaines sources. Et en juillet dernier, le ministre de l’Energie et du Pétrole, Adama Toungara confirmait l’information, soulignant que l’entreprise publique avait « hérité d’une dette du passé contractée et cumulée qui n’a rien avoir avec la gestion d’une raffinerie ».
La SIR qui traite annuellement 3,8 millions de tonnes de pétrole brut par an, exporte sa production en Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que vers les Etats-Unis.