Par Nephthali Messanh Ledy
Représentée par son président Faustin-Archange Touadera, la Centrafrique a obtenu ce jeudi à Bruxelles, une promesse d’aide de 2,2 milliards de dollars sur 3 ans.
Une enveloppe destinée à financer les points les plus urgents d’un plan national quinquennal devant « restaurer la paix, reconstruire l’armée et l’administration de l’Etat, assurer des services sociaux de base et relancer l’économie » dans un pays marqué par une situation sécuritaire encore fragile et une lente reprise économique.
Ce montant dépasse bien les attentes immédiates de Bangui, qui s’était fixé un objectif de 1,6 milliard de dollars pour les 3 premières années, et trois milliards de dollars pour toute la période 2017 – 2021.
« Je tiens à saluer cet engagement renouvelé et encore accru des partenaires techniques et financiers à nos côtés », a indiquer le président centrafricain à la conférence des bailleurs de fonds, même s’il est conscient du fait que l’enveloppe annoncée ne prend pas en compte les contributions promises par certaines institutions. « Nous le considérons comme un signal fort de la confiance que vous portez à la fois à nos ambitions, à notre détermination pour les atteindre et à notre approche pour les concrétiser ».
En réponse, Yan Walisser, vice-président de la Banque mondiale, a rassuré: « nous sommes là avec toute la communauté internationale pour vous assister dans vos travaux dans l’avenir ». Son institution est le premier contributeur avec 500 millions de dollars, devant la Commission européenne qui a promis 450 millions de dollars.
Mais le plus grand défi pour la Centrafrique et ses 80 donateurs (pays et organisations internationales), loin des promesses faites jeudi, reste le décaissement réel devant permettre la mise en œuvre effective de ce programme pour les résultats escomptés.
Le pays est à sa cinquième tentative du genre sur la dernière décennie, avec très peu de résultats suite aux quatre premières éditions.