L’Etat ivoirien va finalement céder 90% des parts de la CIDT, la compagnie ivoirienne pour le développement textile, entreprise publique qui fut le fleuron du développement de la filière coton en Côte d’Ivoire, apprend-t-on auprès du Conseil des ministres de ce 30 novembre.
En septembre dernier pourtant, l’option avait pourtant été prise de privatiser 80% du capital de l’entreprise au profit d’un repreneur au terme d’un processus de privatisation prévu pour s’achever en 2020. Un changement de cap pour lequel les autorités n’ont pas donné d’explication.
« A la sortie de la crise post-électorale, le gouvernement a pris un ensemble de mesures pour restaurer les fonds propres de la société et améliorer ses résultats tant techniques que financiers. Toutefois, la situation financière de la CIDT demeure fragile en raison du faible niveau de production cotonnière et des perturbations climatiques enregistrées au cours de la campagne 2015-2016», note le communiqué du gouvernement.
La CIDT a vu ses activités fortement perturbées lors de la décennie de crise qu’a traversé le pays, entre 2002 et 2010, après une restructuration au milieu des années 1990. L’entreprise capte aujourd’hui un peu plus de 50 000 tonnes de coton, contre 120 000 tonnes avant cette période.