S&P Global Ratings maintient la note financière du Burkina Faso dans une perspective positive. L’agence de notation a confirmé ses notes « B-/B » de long et court terme en devises et en monnaie locale de ce pays.
Dans un communiqué rendu public le 25 novembre dernier, S&P Global Ratings justifie ses notes par la période de stabilité politique que traverse le Burkina Faso.
« La perspective positive reflète que les notes pourraient être revues à la hausse dans les six prochains mois si la poursuite de la stabilité politique engendre une croissance économique généralisée et nous amène à améliorer nos projections des positions extérieure et budgétaire », rapportent les experts de l’agence de notation.
Néanmoins, les notes du pays restent contraintes par la faiblesse du revenu par habitant et une flexibilité monétaire limitée. « Le PIB par habitant restera d’environ 600 USD en 2016, ce qui est en fait un des niveaux les plus bas parmi les souverains que nous notons », a commenté S&P Global Ratings.
L’agence prédit que le déficit budgétaire public atteindra 3% du PIB en moyenne entre 2016 et 2019. Le gouvernement sera confronté à de fortes revendications portant sur une hausse des dépenses dans les services publics, la sécurité et les infrastructures.
« Cette hausse sera toutefois globalement compensée par une augmentation des recettes fiscales et de la production d’or », a noté le document de l’agence.
La production d’or a fortement augmenté ces dernières années dans ce pays (de 5 tonnes environ en 2008 à plus de 35 tonnes en 2015) grâce à l’entrée en service de nouvelles mines. Le métal jaune a dépassé le coton comme principal moteur de la croissance du PIB et principale source de recettes d’exportation.
D’après les dernières estimations de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’or a représenté environ 63 % du total des exportations en 2015, contre près de 17 % pour le coton.