A moins d’un an de son arrivée au pouvoir, le président béninois Patrice Talon et son équipe ont présenté vendredi 16 décembre à Cotonou, un Plan d’action du gouvernement (PAG). Il vise, entre autre, à engager la transformation structurelle de l’économie et table sur une croissance moyenne de 6,5%.
D’un coût total estimé à plus de 9.000 milliards de F CFA (dont 889 milliards déjà acquis), ce plan définit les actions à mener de 2017 à 2021, en vue de réaliser les objectifs du gouvernement. « Le fléau de la pauvreté gagne chaque jour du terrain et des pans entiers de notre économie sont asphyxiés », a déploré Patrice Talon. « Nos services sociaux ne répondent pas aux besoins des populations et notre système éducatif est défaillant. Pourtant, je n’ai jamais été aussi confiant en l’avenir de notre pays (…) ».
Le plan est bâti autour de 3 piliers : consolider la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance, engager la transformation structurelle de l’économie et améliorer les conditions de vie des populations.
Pour le défi de la transformation structurelle, souligne le document dont Financial Afrik a obtenu copie, le gouvernement se concentrera sur 3 principaux axes : l’assainissement du cadre macroéconomique et le maintien de la stabilité, l’amélioration de la croissance économique et l’amélioration des performances de l’éducation.
En effet, Cotonou compte conduire des réformes structurelles pour renforcer le système de la gestion publique et améliorer le climat des affaires. « Des investissements massifs seront effectués dans l’agriculture, le tourisme, la culture, l’économie numériques, les TICs, l’énergie, les infrastructures de transports et les unités de transformation », lit-on dans le plan baptisé « Bénin Révélé ».
Sur le plan macroéconomique, le plan d’investissement du PAG vise à faire passer le taux d’investissement de 18,8 du PIB en 2016 à 34% en moyenne pour les 5 années, avec un pic de 45% en 2019. L’exécutif indique avoir fait le choix «de la mobilisation du secteur privé au moyen de Partenariat-Public-Privé. La contribution du secteur privée est prévue à hauteur de 71% du financement des projets phares ».
Par ailleurs, l’Etat «contribuera à l’effort d’investissement à la faveur de l’accroissement des recettes intérieures afin d’impulser une véritable relance économique ». A terme, le PAG devra créer 500.000 emplois directs.
Par Nephthali Messanh Ledy