En marge de la cérémonie d’inauguration, mardi 20 décembre, du nouveau siège de la Banque Sahélo-Saharienne pour l’investissement et le commerce (BSIC) à Dakar, Ali Omar Almoktar, PDG de ce groupe bancaire, a accordé un entretien à Financial Afrik.
Quelles sont les principales zones d’interventions du groupe BSIC ?
Depuis le démarrage de ses activités, la BSIC intervient dans tous les secteurs clés de l’économie des pays membres à travers des programmes de financement des domaines comme l’agriculture, les hydrocarbures, l’énergie, les télécoms, le BTP, l’industrie, le commerce, l’immobilier, l’administration publique, les services et les particuliers. La BSIC a été créée par une convention signée le 14 avril 1999 en vue d’être le bras financier de la communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD), forte de 29 Etats membres.
Quel est le montant global des interventions de la BSIC depuis le démarrage de ses activités ?
Le montant global des financements accordés depuis le début des activités de la banque a atteint près de 4.200 milliards de F CFA au 31 décembre 2015, dont 2.492 milliards F CFA accordés au cours des quatre dernières années (2012-2015).
Comment la banque entend-t-elle consolider sa position à l’échelle africaine ?
Pour consolider sa position et devenir leader sur le continent Africain, le groupe BSIC a engagé les reformes suivantes :
L’augmentation du capital qui passe de 500 millions d’euros à 750 millions d’euros pour accueillir de nouveaux actionnaires.
L’ouverture de ses capitaux aux institutions, fonds et organismes régionaux de développement et ce conformément aux résolutions adoptées par l’assemblée générale ordinaire de la BSIC, tenue en avril 2013 à Dakar.
L’adaptation d’un plan stratégique quinquennal 2014-2018 qui repose sur des options claires sur la synergie entre activités de financement du développement et activités de banque universelle. L’acquisition d’un nouveau système d’informations mieux adapté aux besoins de la clientèle et apportant aux opérations bancaires plus de sécurisation quotidienne. La création d’une société de gestion et d’intermédiation (BSIC capital) qui devrait jouer un rôle clé dans la relance de nos économies à travers des opérations de levées de fonds pour le compte des Etats membres et des entreprises nationales basées dans notre espace communautaire.
Y-a-t-il des projets d’ouverture d’agences ou de renforcement de la présence de la BSIC sur le continent?
La banque s’est résolument orientée vers le renforcement de sa coopération avec les autres institutions financières spécialisées dans le domaine du développement à travers sa participation aux grandes opérations de financements syndiqués en faveur des Etats membres et des sociétés nationales. Pour renforcer sa présence dans les pays d’implantation, notre banque communautaire s’est engagée dans la construction de nouveaux sièges de ses filiales pour un montant global d’investissement de près de 33 milliards de F CFA. Ce qui permettra de raffermir les liens de confiance que les filiales ont avec leurs clients et de leur offrir de meilleurs services financiers et bancaires.
Propos recueillis par Ablaye Modou Ndiaye