Yaoundé, la capitale du Cameroun, accueille ce vendredi 23 décembre 2016, un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat d’Afrique centrale sur la situation économique et monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), à l’invitation du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. Dans la perspective de cette rencontre de haut niveau, une réunion des ministres en charge des Finances et de l’Economie s’est tenue ce jeudi 22 décembre à Yaoundé. Il était question pour les ministres du Cameroun, du Gabon, du Congo, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de la République centrafricaine de finaliser les dossiers à soumettre aux chefs d’Etat.
Ce sommet se tient dans un contexte de crise. La sous-région fait face depuis 2014 à un double choc. D’un côté, la baisse persistante des cours des matières premières, principalement le pétrole entamé depuis juin 2014. Les cours du baril sont passés de plus de 100 dollars à un peu plus de 50 dollars actuellement. A l’exception de la RCA, les cinq autres Etats de la CEMAC (Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Tchad et Gabon) produisent et exportent l’or noir. Les tensions sécuritaires au Cameroun et au Tchad, en lien avec les attaques de la secte terroriste Boko Haram, sont un autre choc qui nuit à l’économie de la sous-région. Ainsi, la courbe de la croissance économique dans la zone poursuit sa chute. Alors qu’elle se situait à 4,8% en 2014, elle est descendue à 2,4% en 2015. Et pour l’année en cours, les dernières projections ne prévoient plus que 1%. Les estimations du Fonds monétaire international (FMI) sont plus pessimistes. En effet, l’institution de Bretton-Woods prévoit une croissance de 0,2% en 2016 en zone CEMAC.
Elizabeth K