L’année 2016 marque une phase de consolidation à la Bourse régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan. La place atteint une certaine maturité qui explique sa cooptation dans l’indice MSCI frontier market.
Seules 6 places financières africaines en font partie. La visibilité offerte par le MSCI, suivie par les grands investisseurs internationaux, devrait se traduire par un supplément d’attractivité au profit dAbidjan. Les investisseurs à la recherche de rendements élevés ou de diversification bénéficieront de plus de possibilités techniques pour suivre l’évolution l’évolution de la place financière de l’UEMOA, créditée déjà de la plus forte évolution des Bourses africaines en 2015.
Après l’envol de 82% enregistré sur la période 2012-2016, l’indice composite de la BRVM se voit freiné cette année par des prises de bénéfice de la part des institutionnels, des grands comptes et des petits porteurs, tous friands des IPO, mais assez modérés sur le marché secondaire.
Après avoir atteint le plafond des 7500 milliards de FCFA, la capitalisation boursière a reculé sur la deuxième partie de l’année 2016, allant chercher un support sur la ligne psychologique des 7 100 milliards FCFA. Les transactions sur les compartiments obligataires et actions ont dépassé le seuil des 335 milliards relevés en 2015 et vont certainement frôler les 400 milliards dans les dernières séances de l’année. Au delà des volumes, l’année boursière à été marquée par les introductions de deux bancaires, à savoir SIB (groupe Attijariwafa Bank) et Coris Bank International qui seront suivies en 2017 par NSIA Banque.
Le compartiment obligataire connaît une plus grande effervescence avec la cotation -une première- des 5 premières sukuk d’une valeur de 765 milliards FCFA émises par le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Togo. La BRVM qui vient de célébrer ses 20 ans attend l’arrivée du troisième compartiment dédié aux PME dans les toutes prochaines semaines..