L’économie camerounaise devrait augmenter de 6% cette année alors qu’elle impose de nouvelles taxes pour compenser la baisse des recettes publiques du pétrole, a déclaré le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, dans un entretien accordé à Bloomberg, le 3 janvier.
La nation d’Afrique centrale a approuvé le mois dernier l’introduction de 24 taxes qui s’appliquent à un large éventail de biens et services, y compris les importations de voitures d’occasion et les exportations de bois.
Dans le même temps, le gouvernement va stimuler l’agriculture en rendant plus facile et moins cher pour les agriculteurs d’acheter du matériel, des pesticides et des engrais, a rapporté le ministre camerounais.
L’économie devrait augmenter de 4,8% en 2016, selon le Fonds monétaire international (FMI). Le Cameroun est le cinquième producteur de cacao au monde et le troisième producteur d’huile de palme en Afrique, tandis que les petits exploitants cultivent des cultures commerciales telles que les tomates destinées à l’exportation régionale. L’agriculture est «un élément essentiel de notre économie compte tenu du nombre de personnes impliquées», a ajouté M. Mey.
Le budget de cette année a été calculé sur un prix moyen du pétrole de 40 dollars le baril, le revenu du pétrole brut représentant 25% du budget de 2016. Le Cameroun a produit près de 35 millions de barils en 2015, selon la compagnie pétrolière d’Etat.
Le pays a accueilli, le mois, dernier les dirigeants des six pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale pour discuter de l’impact de la crise pétrolière, exacerbée par des attaques mortelles au Cameroun et au Tchad. La croissance régionale a ralenti à 1% l’année dernière, de 1,5% en 2015, selon la Banque des États d’Afrique centrale (Beac).