Par Nephthali Messanh Ledy
Au Togo, les services postaux résistent encore, tant bien que mal, aux évolutions technologiques et à la digitalisation. Ceci, grâce à l’accentuation des services financiers. C’est le moins que l’on puisse dire à la lecture du bilan de la Société nationale des postes (SPT).
En effet, au terme de l’exercice 2016, le capital propre de la société s’établit à 1,7 milliards de francs CFA, contre 921 millions un an plus tôt. Une hausse due en grande partie aux services financiers qu’offre l’institution dans le cadre de sa politique de diversification. On cite, notamment, Western Union, Money Gram, Wari, Ria et Money Express.
« (…) En plus de ses prestations propres ou de son rôle classique, cette vieille institution joue un rôle de relais pour plusieurs types de services aussi bien administratifs que financiers », reconnait Cina Lawson, ministre des postes et de l’économie numérique, lors de l’inauguration d’une agence de l’institution dans la zone portuaire en février 2015.
La Société des postes du Togo revendique un réseau de 135 agences et points de présence sur un marché à forte concurrence. Elle opère sur toute l’étendue du territoire, et reste une « alternative bancaire » dans un pays où Lomé la capitale concentre à elle seule, la majorité des agences de banques.