Par Ndeye Magatte Kebe
Le Nigéria a soumis, mardi 24 janvier 2017, son plan de redressement et de croissance économique 2017-2020. Un plan exigé par la BAD pour combler son déficit budgétaire de 7 milliards de dollars de l’année 2016 et l’aider à faire face aux difficultés de mobilisations de fonds sur le marché international.
Ledit plan tourne principalement autour du désinvestissement, de la recherche de la stabilité de la production pétrolière et du développement d’infrastructures économiques. Présenté par le ministre nigérian du Budget et de la planification nationale, Udo Udoma, il prévoit entre autres, la privatisation d’actifs spécifiques, la réduction des coûts de gestion, l’augmentation de la production pétrolière à 2,2 millions de barils par jour avec pour visée la production de 2,5 millions par jour d’ici 2020, le développement d’infrastructures routières, des chemins de fer et enfin l’exploitation optimale des raffineries locales.
Sur les 12 mesures prioritaires du plan, les autorités nigérianes comptent aussi accroître le volume des exportations du pays, travailler à la transformation agricole, augmenter les investissements dans les programmes sociaux et promouvoir le développement d’un climat favorables aux affaires.
A noter que, la première puissance économique du continent noir connaît une récession inquiétante depuis début 2016, avec une chute de sa monnaie, suite à la crise des prix du pétrole sur le marché.
Pour le président de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina, ce plan de redressement économique pourrait aussi faciliter le processus de mobilisation des ressources via la banque mondiale. Si le gouvernement ne comble pas vite le déficit de 2016, il pourrait accuser un autre déficit beaucoup plus lourd pour 2017.
Le gouvernement a désormais rendu sa copie en présentant son plan de redressement. En attendant l’accréditation de la BAD !