Fitch abaisse la note de la Tunisie à »B+ » avec perspective stable. L’agence estime que le pays du jasmin aura besoin d’emprunter l’équivalent de 7% de son PIB ans les marchés émergents pour faire face à ses échéances et aux besoins de son budget. Longtemps dans la catégorie « investment grade », la Tunisie a dégringolé de deux paliers depuis le printemps arabe.
L’agence affirme que la chute du tourisme, le ralentissement des investissements et les grèves ont affaibli la croissance et les perspectives économiques du pays. La perspective stable de la note s’appuie néanmoins sur des éléments positifs comme les progrès des réformes, notamment bancaire, et sur l’engagement d’un programme de soutien sur quatre ans souscrit par le FMI.
Fitch estime que la croissance de l’économie tunisienne n’a été que de 1,2% en 2016 contre 4,5% en moyenne avant 2011 et autour de 4% en moyenne pour les pays notés pareillement. L’agence table en outre sur une croissance du PIB tunisien de 2,3% en 2017 et 2,5% en 2018.