Deux cents délégués des pays africains discutent sur les éléments techniques de l’Accord sur la Zone Continentale de Libre Echange (ZLEC) ou Continental Free Trade Area (CFTA) du 6 au 10 Février 2017, et ces éléments techniques sont liés à chacun des sept domaines qui sont étudiés, selon le Conseiller Technique en Chef de la ZLEC, Prudence Sebahizi.
«Les délégués feront ensuite des recommandations au Forum des Négociations qui tiendra ses assises à Addis Abeba à la fin de ce mois de Février 2017. Le Forum des Négociations est formé d’un représentant par pays africain, c’est-à-dire le négociateur en chef et son suppléant par pays », a-t-il indiqué.
Il a souligné qu’au total, sept sessions de travail correspondant à sept domaines de discussion se tiennent à Kigali en deux phases : la première est celle de quatre sessions qui est organisée du 06 au 10 Février 2017. La deuxième session est celle de trois sessions qui sera tenue du 13 au 17 Février 2017.
La première session comprend quatre domaines qui sont : 1. Le Commerce des Services ; 2. Les Règles d’Origine ; 3.Les Mesures Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) ; 4. Les Barrières Non Tarifaires (BNT) et les Obstacles Techniques au Commerce (OTC).
Tandis que la deuxième session intègre trois domaines qui sont : 5. Les Mesures Correctives Commerciales ; 6. Les Procédures Douanières et la Facilitation des Échanges Commerciaux ; 7. Les Affaires Juridiques et Institutionnelles.
Chaque session regroupe deux cents délégués. Mais à la fin de la première session, cent délégués rentreront dans leurs pays respectifs et ils seront remplacés par cent autres venus s’associer à la centaine de délégués qui participeront entièrement aux deux sessions.
« Dans l’ensemble, cette première session des Groupes Techniques sur la ZLEC constitue le Forum des négociations, c’est-à-dire des Groupes des Négociateurs désignés par les Etats membres pour conclure des Accords sur la ZLEC. L’objectif de ces négociations est d’arriver au Marché Commun pour tous les pays de l’Afrique. Ce Marché Commun est semblable à celui de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) considérée comme une Communauté Economique Régionale (CER) », a poursuivi Sebahizi.
L’Afrique dispose au total de cinq CER. Il s’agira en fait d’harmoniser les normes pour toutes les CER qui sont à différentes au niveau d’intégration compris entre le marché commun et la ZLEC.
En d’autres termes, la CER de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) est avancée et a déjà signé l’Accord du Marché Commun qui signifie la libre circulation des biens et des services, et des facteurs de production que sont les ressources humaines, le capital, le travail.
Tandis que les autres CER du continent sont à un niveau inférieur, celui de la ZLEC, qui signifie un accord signé se limitant seulement sur la circulation des biens et des services.
Toujours selon le Conseiller Technique en Chef de la ZLEC, les textes régissant le Marché Commun africain devront être finalisés avant la fin de 2017, comme cela a été recommandé par les Chefs d’Etat africains.
« Nos textes sur le Marché Commun Africain devraient être prêts pour la signature fin 2017. L’on peut organiser un Sommet extraordinaire sur cette question de signature à des fins d’accélérer l’intégration du continuent », a expliqué Sebahizi.
Il a rappelé les six étapes successives d’intégration du continuent africain, à s’avoir : Constituer des CER; établir des ZLEC ; créer une Union douanière continentale en 2019 ; créer un marché commun africain en 2022 ; créer une Union monétaire et une Communauté Economique Africaine comme dernière étape en 2018. (Fin).