Les prolongations de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017 se jouent présentement au Gabon. Quelques jours après la fin de cette compétition continentale, remportée par le Cameroun, le 5 février dernier, la classe politique gabonaise rejoue la CAN avec des chiffres.
Le chef de l’opposition Jean Ping tacle de nouveau le ballon du gouvernement d’Ali Bongo, en fustigeant la somme injectée dans ce tournoi. D’après M.Ping, 750 millions de dollars ont été dépensés dans l’organisation de cette compétition qui est la plus prestigieuse sur le continent africain.
Le candidat déchu lors de la dernière élection présidentielle du Gabon va loin. Il soutient que l’organisation en 2012 et 2017 de la Coupe d’Afrique des Nations aurait coûté la somme 1,3 milliard d’euros au contribuable gabonais. Une somme qu’il juge faramineuse, vu les conditions socio-économiques des populations.
« Est-ce que vous trouvez normal que dans un pays qui connait la crise qu’il connait, où les gens sont dans la misère, où il n’y a pas le travail, où les entreprises sont à l’arrêt que vous ne pensez qu’à danser, à fêter ? » s’est indigné, Jean Ping lors d’une conférence de presse, la semaine dernière. Pour lui, « les dépenses de la CAN sont supérieures à toutes les dépenses cumulées de la santé, de l’éducation, du logement…».
Toutefois, le pouvoir appuyé par le comité national d’organisation de la CAN 2017 (COCAN), balaie d’un revers de main, les accusations formulées par le principal adversaire du Président Bongo.
La COCan a annoncé que la compétition a coûté moins cher que prévu et avancé le chiffre de 311 millions de dollars. Le comité a démenti également le manque de supporters dans les stades, dont parle l’opposition. Il a indiqué que pas moins de 535.000 tickets ont été écoulés et que le nombre des supporters qui se sont déplacés aux stades est estimé à 350.000 avec une moyenne de remplissage de 40 %.