L’entreprenariat en Afrique ressemble à un véritable chemin de croix du fait d’une foule de contraintes liées à l’environnement juridique, institutionnel, surtout économique et social.
Ce phénomène général est encore plus accentué pour les débutants, débarquant fraichement dans la vie active et désireux de lancer leur propre affaire.
Ainsi, en Mauritanie 80% des Petites et Moyennes Entreprises (PME/PMI) disparaissent avant de souffler leur deuxième bougie, selon les informations recueillies auprès de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie (CCIAM).
C’est sur la base de constat désastreux que le Mauritanian Business Center (MBC), un centre d’affaires fondé il y a prés de 2 ans, a décidé d’ajouter à sa vocation originelle de promotion de l’investissement à destination de la Mauritanie, un volet social, relatif à l’incubation des PME/PMI.
Une idée désormais concrétisée par le lancement fin janvier dernier, d’un projet dénommée « Succès Stories Innovation Place (SSIP) » qui met l’accent sur la place de l’innovation et de l’originalité dans la réussite entrepreneuriale des jeunes.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie de lancement de l’initiative « SSIP » Mme Maro Hadia Diagana, PDG du » Groupe Hadya » et Directrice Général du MBC, a expliqué que le projet « est né d’un concept bâti sur une importante dimension économique et sociale.
Il s’agit d’aider et d’accompagner les jeunes dans la création des PME/PMI pour mettre à un problème récurrent, la mortalité précoce de ces entités, dont 80% disparaissent avant de fêter le deuxième anniversaire de leur création, laissant au chômage et dans la détresse sociale le promoteur.
Comme antidote à ce syndrome, nous proposons un accompagnement à moindre coût, en collaboration avec la chambre consulaire, interface qui va fournir toutes les statistiques relatives à la création de nouvelles PME/PMI par les jeunes ».
Ainsi, Grâce à l’initiative SSIP, le centre d’affaires fondé par le « Groupe Hadya » va offrir « un espace de travail et un soutien technique, grâce à une expertise et une expérience avérée ».
La nouvelle initiative pourrait également contribuer à la définition des conditions de réalisation de l’entreprise préalablement à son lancement.
En Afrique, le taux de chômage des jeunes est une préoccupation majeure dont la solution réside dans l’auto emploi, selon les spécialistes.
Dans le cas de la Mauritanie, les statistiques officielles admettent un taux de chômage de 32% au sein de cette frange de la population.
Mais dans la réalité, le bon chiffre tournerait autour de 40%, selon l’avis concordant de plusieurs spécialistes.