Ils étaient 2000 délégués à assister, le 13 février, à l’ouverture des 41èmes Assemblées de la FANAF. Un record qui fait tomber un autre, celui de la dernière édition, tenue en 2015 à Abidjan, en présence de 1500 personnes. Tous les leaders africains de l’assurance étaient présents à l’exception, notable, de Jean kacou Diagou du groupe NSIA.
Dans son discours d’ouverture, le président de la FANAF, Adama Ndiaye, a négocié l’entame par ces mots devenus célèbres: «il est beau le jour où l’on rentre chez-soi après une trop longue absence… ». C’est par cette phrase tirée du discours du Roi Mohammed VI prononcé le 31 janvier 2017 à Addis Abeba, en marge du 28 ème sommet de l’Union Africaine, que le président des assureurs africains a exprimé toute sa joie de voir les assises de l’organisation se tenir pour la première fois en Afrique du Nord. Le Maroc et le Maghreb en entier réaffirment leur ancrage africain a dit Adama Ndiaye qui informe que la Tunisie est aussi intéressée pour accueillir une des éditions de la FANAF.
Également, dans son discours d’ouverture, le président de la FANAF a rendu un hommage à trois de ses prédécesseurs présents aux assises de Marrakech du haut de leurs expériences. Il s’agit de Diouldé Niane, un père des fondateurs, de Richard Lowe, le réformateur et de Protais Ayangma, le communicateur. Les épithètes sont de Adama Ndiaye.
Et pour finir avec le discours d’ouverture de Adama Ndiaye, cette comparaison technique entre le marché marocain et celui de la CIMA. Alors que le premier est désormais dominé par l’assurance des personnes, le second est encore porté par l’assurance des entreprises et du secteur extractif. Si le réseau d’intermédiation marocain est le fait de 1350 agents généraux et 400 courtiers, il est dominé en Zone CIMA par les courtiers internationaux. Certes, comme dira M. Ndiaye, comparaison n’est pas raison.
Le rendez-vous de la FANAF qui a démarré lundi s’est poursuivi, après la cérémonie d’ouverture, par une conférence inaugurale sous la Présidence de M. Issofa NCHARE, secrétaire général de la CIMA, en présence de Romain PASEROT, Secrétaire Général Adjoint de l’IAIS, l’association qui regroupe les superviseurs d’assurances de 192 Etats et qui édicte des principes de base qui inspirent la règlementation des pays membres, et M. Richard LOWE, ancien Président de la FANAF, Président du groupe ACTIVA et du réseau Globus sur le Thème: « Nouveaux enjeux réglementaires et défis opérationnels : Quelle stratégie pour l’assurance africaine ».
La CICA-Ré va augmenter son capital. L’information est de Jean Baptiste Kouamé, directeur général de la Compagnie commune de réassurance des pays de la Zone CIMA, qui s’exprimait lundi, lors du traditionnel déjeuner CICA-Récoffert depuis des décades lors du premier jour des Assemblées de la FANAF. Créée en 1981, la CICA-Ré dispose d’un capital de 20 milliards de FCFA détenu à hauteur de 65% par 12 États membres et 35% par des Institutions Financières, des Banques de développement et des Sociétés d’Assurances. L »augmentation de capital vise à renforcer la capacité d’intervention de CICA-Ré.
En prélude à l’augmentation de capital prévue dans les semaines à venir, la CICA-Ré s’est faite notée par AM. Best. Il ressort de l’exercice que la Compagnie commune de réassurance bénéficie de la notation de solidité financière B (Satisfaisant) et la notation de crédit émetteur à long terme bb+. La perspective associée à ces notations de crédit (notations) demeure stable. Les notations reflètent le profil de marché modeste de CICA Re, sa bonne performance opérationnelle et sa forte capitalisation ajustée du risque. Ces éléments sont contrebalancés par le niveau faible, mais en progression, du cadre de gestion des risques d’entreprise (GRE) de la compagnie, et une forte exposition aux risques économiques et financiers émanant de ses activités dans la région de la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA).
De tous les sujets débattus ce 13 février à Marrakech, lors du premier jour des 41ème Assemblées de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (FANAF), ceux relatifs à l’augmentation du capital minimum en Zone de la Conférence inter-africaine des marchés de l’assurance (CIMA) et à l’augmentation du taux de rétention des primes ont été les plus abordés. Au détriment, dira-t-on, de la convergence.
Lors de son discours d’ouverture des Assemblées générales, qui se tiennent du 13 au 16 février 2017, Mohamed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR) a rappelé que le continent africain ne représente qu’à peine 1,5% des primes émises dans le monde pour une population qui approche 13% de la population mondiale.
Issofa NCHARE, secrétaire général de la CIMA, s’est vu reprocher par les professionnels, une tendance de la Commission de contrôle à concevoir son rôle plus en termes de gendarme que de partenaire des compagnies d’assurance..Les assureurs notent l’adoption de 40 règlements et circulaires sur les cinq dernières années par la CIMA. D’où l’appel à des États généraux pour clarifier les choses. Réponse de M. Ncharé, » le problème c’est que dans notre Zone le paiement des sinistres n’est pas automatique contrairement à ce qu’on voit ailleurs ». Dont acte.