Assureur de référence de la Zone CIMA, Richard Lowé livre dans cet entretien un aperçu de l’activité de son groupe, Activa, qui a connu une importante évolution en 2016 avec l’arrivée de Proparco dans son capital.Exclusif.
Pouvez-vous revenir sur les faits marquants de l’activité du groupe Activa en 2016, son positionnement au Cameroun et dans la sous- région ?
Au niveau de nos sept filiales, nous avons observé sur l’année 2016 une croissance régulière très satisfaisante aussi bien en terme de chiffre d’affaire qu’en terme de résultat. ACTIVA FINANCES notre holding a également affiné son organigramme par la nomination d’un Directeur Général Adjoint en la personne de Thierry KOUANDJEU.
Par ailleurs, ACTIVA FINANCES a également pris une importante décision avec la création de ACTIVA Europe SAS dont l’objectif est d’offrir un service de proximité à nos clients et partenaires basés en Europe. Cette filiale qui a démarrée ses activités au 1er janvier 2017 est dirigée par un haut cadre expérimentée, Monsieur Serge AZEBAZE ex Vice-Président de la société MARSH à Paris.
Au niveau de nos filiales, ACTIVA Cameroun a vu l’amélioration de sa notation financière porté de A à A+, il en de même d’ACTIVA Ghana dont la notation est confirmée à A-. Ces bonnes notations financières traduisent la solidité financière du Groupe ACTIVA et sa capacité à honorer ses engagements en temps et en heure.
Par ailleurs au Cameroun ACTIVA ASSURANCES a réussi le renouvellement de sa certification ISO 9001 sous la nouvelle version 2015 faisant ainsi de cette compagnie la première à avoir affronté avec succès la certification suivant la nouvelle norme ISO.
De même, la fondation ACTIVA, après ses interventions l’année dernière dans les trois pays impactés par l’épidémie Ebola (Guinée, Sierra Leone et Libéria), dans le cadre de sa responsabilité sociétale, a procédé à deux actions importantes orientées vers la santé de la mère et de l’enfant au Cameroun.
Enfin, en septembre 2016, nous avons signé avec PROPARCO un partenariat qui fait de PROPARCO le deuxième partenaire financier du Groupe ACTIVA après la SFI.
Justement, en 2016, Proparco est entré dans le capital d’Activa. Comment interpréter cette alliance stratégique ?
Pour la Proparco, il s’agit d’accompagner le développement maîtrisé d’un groupe dynamique porté par une vision qui est de contribuer au développement du continent, tant par la couverture de grands projets d’infrastructures et industriels, que l’assurance des particuliers et familles, y compris des couches défavorisées.
Pour Le Groupe ACTIVA, cette alliance n’a pas pour but uniquement d’apporter du capital, mais également d’accompagner la croissance du continent africain, notamment en aidant au développement des produits ciblant des populations à faibles revenus traditionnellement non assurées.
La vision de Proparco rejoint la nôtre et cet investissement qui renforce la solidité financière de notre groupe va nous permettre de nous implanter sur deux marchés importants d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest.
Le régulateur de la zone CIMA a décidé de multiplier le capital minimum par cinq. Comment votre groupe appréhende-t-elle une telle perspective ?
Cette importante décision de la CIMA aura évidemment des conséquences dans plusieurs groupes d’assurances sur le continent. En ce qui concerne le groupe ACTIVA, nous n’avons aujourd’hui que deux filiales dans la zone CIMA et le réajustement de leur capital aux nouvelles normes ne posera aucun problème, même si nous avons quelques réserves sur la pertinence d’augmenter de manière aussi significative le capital des compagnies d’assurances VIE.
Le réseau Globus gagne en importance avec de nouveaux membres et un réassureur, Globus Ré, en phase de déploiement. Quelles sont les perspectives à moyen terme de ce réseau ?
Au niveau du Réseau GLOBUS, la qualité du service que nous proposons nous permet aujourd’hui de gérer plus de 3000 programmes d’assurances. Au courant de 2016, nous avons signé trois nouveaux contrats de partenariats importants avec les assureurs globaux.
Par ailleurs, l’évolution du réseau se poursuit ; nous sommes présents aujourd’hui dans 44 pays, le dernier adhérent au réseau étant la compagnie AWASH en Ethiopie.
En ce qui concerne, notre compagnie commune de réassurance, GLOBUS RE, elle poursuit ses activités dans le cadre de ses objectifs et bénéficie toujours au niveau de la rétrocession de la confiance des plus grands réassureurs mondiaux.
Les assemblées générales 2017 de la FANAF se tiennent au Maroc. Comment aimeriez-vous voir l’évolution des rapports entre ce pays et la zone CIMA ?
Le Maroc est le deuxième marché africain après l’Afrique du Sud.
Grâce au professionnalisme des acteurs d’une part et à une politique très restrictive du régulateur dans la délivrance des agréments ces vingt dernières années, les compagnies d’assurance marocaines sont aujourd’hui des structures très solides. Cette solidité financière leur permet depuis environ cinq ans d’aller vers la conquête des nouveaux marchés dans la zone CIMA.
Cette présence évidemment contribuera, je le pense, à améliorer le taux de pénétration de l’assurance dans plusieurs pays de la zone CIMA. Cette symbiose entre le marché marocain et les marchés de la zone CIMA devra se faire en respectant évidemment les spécificités et le degré de maturité des différents marchés.
Propos recueillis par Adama Wade