Par Nephthali Messanh Ledy
Le gouvernement gabonais a procédé, vendredi 10 février, au lancement d’un Fonds national de développement agricole. Un lancement effectué à la suite d’un symposium de réflexion sur les mécanismes de financement durable du secteur.
Selon Yves Fernand Manfoumbi, ministre de tutelle, cet instrument _ dont les moyens d’approvisionnement restent pour l’heure méconnus_ devra permettre de « créer les modalités d’une offre de services financiers intégrés et de proximité pour répondre aux besoins des acteurs des chaînes de valeur agricoles, afin d’améliorer les performances de leurs activités ou réduire leur vulnérabilité ».
Par ailleurs, précise-t-il, les objectifs assignés au fonds ne seront atteints que grâce à l’apport des acteurs des secteurs public et privé, des établissements de crédit et des banques. « En dehors de l’accroissement et de l’optimisation des investissements publics au développement, il s’agira de stimuler l’intervention du secteur privé ».
Ce fonds devra également contribuer à lutter contre le taux élevé du chômage et assurer un aménagement équilibré du territoire gabonais où le secteur agricole emploi plus de 90% de la population, mais ne contribue qu’à 3,3 % au PIB en 2013 selon les « Perspectives économiques en Afrique » de la BAD, édition 2014. Un taux que l’exécutif ambitionne de porter à 20 % sur le moyen terme.