L’Union des patronats d’Afrique centrale (UNIPACE) a réclamé lundi 13 février la levée des entraves au commerce intracommunautaire, insistant pour l’ouverture des frontières pour permettre la libre circulation des biens et des personnes au Gabon et en Guinée équatoriale.
Selon l’UNIPACE qui s’exprimait en marge de la sixième édition du Salon international de l’entreprise, de la PME (petite et moyenne entreprise), ces deux pays freinent l’intégration économique régionale. Car, ils continuent de rejeter l’émission d’un passeport communautaire par lequel les quatre autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont institué depuis 2006, le principe de l’exemption de visas à leurs ressortissants respectifs.
« Dans un environnement qui est celui d’aujourd’hui, il faut dégager les barrières des frontières. Il faut aller aux devants de ce qui est désormais incontournable aujourd’hui : la libre circulation des biens et des personnes », a déclaré dans un entretien accordé à Xinhua, Alain Blaise Batongué, secrétaire exécutif du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM), et de l’UNIPACE.
« Il n’est pas concevable qu’un chef d’entreprise camerounais qui doit aller au Gabon ou en Guinée équatoriale mette plus de temps à demander un visa que lorsqu’il va en France ou aux Etats-Unis. Alors que les opportunités d’affaires n’attendent pas toujours et que ses partenaires au Gabon ou en Guinée équatoriale ont besoin de lui pour travailler à finaliser les dossiers », a-t-il regretté.
L’intégration régionale a pour vocation de donner aux entreprises des marchés plus vastes afin de favoriser les économies d’échelle et leur compétitivité. Mais l’insuffisance d’infrastructures, la persistance des barrières tarifaires, la faiblesse de la production industrielle et la non-complémentarité des économies sont autant d’autres freins à l’intégration régionale dans la zone Cemac.