Le maire de la capitale sénégalaise, Khalifa Sall, a été placé sous mandat de dépôt depuis dimanche 5 mars. L’édile est accusé de malversation sur la gestion de la caisse d’avance de sa mairie.
5 chefs d’accusation pèsent sur le sieur Sall : détournement de deniers publics, escroquerie portant sur les deniers publics, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux. Le montant présumé de la forfaiture est estimé à environ 2,7 millions d’euros.
Selon Daouda Sembène, Directeur de la comptabilité publique et du trésor (Dcpt) du Sénégal, la caisse d’avance permet de faire face à des dépenses urgentes, mais tout cela est fait dans les règles, c’est-à-dire dans le cadre de la justification de la dépense et de la comptabilisation. La Caisse d’avance est un mécanisme de facilitation d’un menu de dépenses qui sont expressément et limitativement listées dans un cadre bien réglementé. Toutefois, il y a des engagements à respecter, note le comptable.
«Dans la procédure normale, l’engagement fait naître des obligations. Pour l’Etat, lorsqu’il y’a une prestation effectuée, une fourniture qui est faite ou des travaux réalisés, l’Etat a l’obligation de procéder au payement. L’engagement, c’est l’acte par lequel naissent ces obligations; les obligations sont adossées à des positions budgétaires et l’existence d’un budget suppose un organe délibérant et des validations préalables de prévisions et des autorisations », soutient le Directeur de la Comptabilité publique et du Trésor.