La deuxième édition du printemps de la coopération germano-togolaise s’est achevée ce mercredi 5 avril à Lomé après 72 heures de travaux. Nouveauté, l’ancienne métropole veut faire de l’ex-colonie, une porte d’entrée sur les marchés ouest-africains surtout francophones.
A commencer cette année par le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ces pays de l’hinterland pour lesquels Lomé et son port en eau profonde constituent une passerelle. Représentés en effet par des dizaines d’hommes d’affaires et leurs ministres respectifs des affaires étrangères, les 3 pays du Sahel (par ailleurs membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, UEMOA) sont la première phase de cette conquête annoncée de Berlin qui restée trop longtemps en retrait.
Les transactions commerciales entre l’Allemagne et l’Afrique représentent seulement 60 milliards de dollars par an, loin derrière la France ou encore la Chine qui savent faire parler d’elles sur le continent. 90% de ses 10 milliards d’investissements en Afrique chaque année se concentrent uniquement en Afrique du sud, au Nigeria et en Algérie.
Avec cet évènement, « l’horizon reste ouvert pour l’Allemagne et le Togo, pour l’Allemagne et les pays francophones d’Afrique à partir de Lomé », devait déclarer Robert Dussey, le ministre Togolais des affaires étrangères, qui a proposé la création d’une Chambre de commerce germano-pays d’Afrique francophone (CCG-PAF) qui sera basée à Lomé. Elle aura, a-t-il déclaré, entre autres, pour mission d’œuvrer à la facilitation et à l’accroissement des échanges sur le marché germano-pays francophones d’Afrique.
Cette rencontre intervient, par ailleurs, quelques dix jours après la tenue à Berlin du tout premier forum économique Allemagne-Afrique organisé par le secteur privé. L’énergie et les nouvelles technologiques étaient particulièrement au menu des échanges de ce rendez-vous marqué par une faible présence des pays francophones.
D’ailleurs, pour compter de 2018, ce printemps dit de la « coopération germano-togolaise » devra changer de dénomination dans l’optique de s’élargir à toute l’Afrique de l’ouest, deuxième phase de la « Blitzkrieg ».